vendredi 4 janvier 2013

Gérard, star chez les tsars

Gérard, star chez les tsars.

C'est officiel: Gérard Depardieu devient russe.

Pour certains, ce n'est pas une surprise tant le personnage ressemble à nos idées stéréotypées du Russe: un soûlard buvant de la vodka à longueur de journées, le teint rouge vif, et l'appétit féroce. D'ailleurs, Gérard Depardieu l'avait déclaré lui-même dans un entretien en 2011: "je me suis toujours senti russe dans l'âme". 

Il a par ailleurs adressé un communiqué au gouvernement russe afin de justifier sa requête de nationalité. Il y spécifie qu'au cours d'un échange avec notre président François Hollande, il aurait appuyé sur le fait que le premier ministre russe, lui, ne traite pas ses citoyens de 'minable'.

'Minable'. Le mot qui a blessé notre star nationale. Le mot qui l'a humilié publiquement et contre lequel il a agité le fanion de l'abandon du passeport français. Et après l'exil fiscal, voilà l'exil tout court avec la fuite vers l'Est. 

Pour couronner le tout, notre grand acteur s'adonne à des courbettes à l'égard du gouvernement Poutine: "La Russie est une grande démocratie". Que de doux mots à l'oreille de Vladimir qui se réjouit de cette publicité gratis. Une aubaine pour la réputation de son pays qui vient juste, notons-le de façon anecdotique mais révélatrice du niveau politique du pays, d'interdire l'adoption de ses orphelins par tout américain en représailles à une loi américaine qui interdit deux criminels russes d'immigrer aux Etats-Unis. C'est de la belle politique, ça Monsieur.

Il faudra donc désormais se passer de notre grand Gérard national.
Adieu Depardieu; après tout, 'Obélix chez les russes' n'avait pas encore été édité.